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31 juillet 2006

le skate : sport du courrage

Skateboard
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

(Redirigé depuis Skate)

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Le skateboard, également appelé skate ou —anciennement— planche à roulettes, est une planche de bois sous laquelle sont fixés deux essieux (dits aussi "trucks" ou "axes") tenant quatre roues. Elle peut servir à se déplacer, mais surtout à réaliser des figures (tricks) de toutes sortes, en environnement urbain ou dans des parks spécialisés, les skateparks. Skateboard est aussi le nom de la discipline concernée.

 

Sommaire

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Historique

 

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Une planche à roulettes moderne.

Le skateboard a avant tout été inventé durant les années 60 (la date précise n'est pas connue mais nous supposons 1962) par deux surfers californiens qui en avaient marre des jours sans vagues. Pour combler leur ennui, ils ont donc décidés de créer la planche à roulette qui leur permetterait de pratiquer la planche sur la terre ferme qui ne nécéssitait pas de conditions météos particulières. Après une perte de vitesse, due e.a. au peu d'innovation des années 1970, le skate revient à la mode dans les années 1980, avec le freestyle. Cette "sous-discipline" (le skateboard étant une discipline en tant que telle) voit son apogée dans les années 1975-85, mais caractérise également la plupart des tricks actuels. A ce moment, un tas d'adeptes redescendirent dans la rue, essayant et créant de nouvelles figures, comme le boneless, le no-comply, les footplants,... Celles-ci sont aujourd'hui catégorisées dans la old-school (la vieille école) même si elles sont toujours monnaie courante aujourd'hui. C'est également à cette époque qu'apparait la pratique en rampe (big).

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Le skate connait alors une seconde période de trouble. Une diminution significative de la médiatisation et un manque de nouvelles recrues sont sans doute les causes de cette deuxième mort. Toutefois, certains pionniers —comme Steve Caballero, Rodney Mullen ou encore Natas Kaupas— continuèrent dans l'intimité à pratiquer et inventer de nouvelles figures.

Vers 1988, le skateboard revient une nouvelle fois à la mode. La discipline s'étant un peu essoufflée, l'innovation, facteur très important, est plus que jamais à l'ordre du jour. Des stars tels que Natas Kaupas ou Mark Gonzales voient très loin : les mains courantes, les "rails",... Ils poussent leurs boards dans une nouvelle direction, plus folle. La discipline reste bien entendu une pratique urbaine, mais cette fois les skateurs utiliseront au maximum la configuration urbaine. Si cette époque fait l'apanage de l'utilisation des rails (voir plus bas), la nouvelle génération de la fin des années 1980 montrera également son niveau sur des gaps : des sauts d'espaces, de marches...

Parallèlement, la pratique sur des rampes ("la vert'", venant de "verticale") a de plus en plus de succès, devenant très vite à la mode.

Apparaissent Mike Carrol, Colin Mc Kay, Salman Agah,... des skateurs aujourd'hui moins médiatisés mais toujours en activité.

Entre 1992 et 1995, le skate met l'accent sur la technique, laissant quelque peu tomber le côté esthétique. Cette époque vera l'émergence de centaines de nouveaux tricks : des flips (voir tricks) se créent et s'améliorent, on invente le "switch" (le fait de pratiquer avec la jambe opposée à celle d'appel, à l'envers en quelque sorte),...

L'apparence du skateboard a elle aussi évolué. Celui-ci présente dorénavant des roues "minuscules" et des planches dites "allumettes". D'un autre côté, peut-être dans une recherche implicite d'unité, les skateurs commencent à adopter un style propre, plus ou moins inspiré de la mode des surfeurs. Cette époque est appelée « big pants, small wheels » (« grands pantalons, petites roues »).

Après ces quelques années passées à parfaire leurs tricks, les skateurs —imitant des stars comme Pépé Martinez— reviennent à leurs premiers amours, s'emparant plus que jamais de la rue. Une nouvelle fois, les "gros" gaps et les rails sont mis à l'honneur, couplés cette fois-ci à la toute nouvelle technique.

Si la rampe, très à la mode dans les années 1980, semble se marginaliser au début des années 1990, celle-ci se voit finalement dessiner un ciel radieux. C'est l'époque, de Danny Way (considéré par certains comme "le plus grand ramprider de l'Histoire" ou encore "le maître de la vert'"), mais aussi de Rune Glifberg, Bucky Lasek, Tony Hawk (présent dès le départ et aujourd'hui surmédiatisé), John Cardiel, Tony Trujillo,... des célébrités ayant donné le goût de la courbe à des centaines de skateurs.

L'année 1998 verra le début du festival "Jamie Thomas" —du nom de son créateur, un skateur qui créa également la marque Zero Skateboards, toujours en vogue aujourd'hui. Cette époque marquera également le début de la fin pour la multinationale du skate « Powell Peralta ».

A partir de cette époque, et toujours aujourd'hui, plusieurs styles différents se sont dégagés : skateurs techniques, fonceurs... Aujourd'hui, la question qui se pose est de savoir ce qui compte le plus dans la discipline : le style ou la performance ? Cette question est encore moins évidente qu'il n'y paraît. En effet, si certains considèrent la pratique technique comme peu esthétique, d'autres au contraire ne peuvent concevoir technique et style séparément. Et si nous voulons nous en sortir, ne nous demandons pas si la performance n'est pas, en soi, une manière d'accéder au style. Heureusement, aujourd'hui, cette question est plus source de diversification que de discorde.

Pour le moment, le skate, récupéré par la publicité et la mode pour son image « rebelle », se voit surexposé. Mais il est difficile de prévoir l'avenir... Le skateboard retombera-t-il dans l'oubli ou, au contraire, prendra-t-il tellement d'importance qu'il en deviendra un jour un sport comme un autre ? Est-il envisageable qu'on aille un jour au skatepark comme au stade, pour « s'entraîner »?

En tout cas, rien ne nous empêche de le croire. En effet, le skate sera présent pour la première fois aux Jeux Olympiques en 2008, en catégorie « Rampe » (uniquement). Voilà qui devrait susciter des vocations...

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Style et philosophie

Sport ou art?

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Silhouettes

Le skateboard est-il un sport ou un art? La question se pose dès que l'on désire aborder le style et la philosophie de la discipline. Un sport est une discipline mettant l'accent sur la performance, tandis qu'un art vise à atteindre un idéal esthétique, par une technique, un style propre. En tant qu'art, le skateboard se rapprocherait de la danse, en ce que la recherche de beauté se fasse à travers le mouvement.

Les systèmes d'évaluation des skateurs lors des compétitions montre l'ambivalence de la discipline. Ainsi, à l'issue de son "run" (passage, prestation), le skateboarder sera jugé non seulement sur la technique et la performance, mais aussi sur la créativité et le style (l'esthétisme). Limité en temps, un run peut être comparé à un programme de patinage artistique, avec toutefois des règles moins strictes et l'absence de dichotomie entre programme libre et programme imposé.

Si la plupart des adeptes de skate ne considèrent pas leur discipline comme un sport à part entière — d'où les nombreuses critiques vis-à-vis de Tony Hawk, qui semble ne rechercher que la hauteur et la difficulté — il semblerait que l'évolution actuelle tende à modifier cette idée, tendance que les J.O. de 2008 accentueront peut-être. Deux voies parallèles se dessinent donc. Si le skateboard ne saurait devenir un sport à 100 pourcent — tous les aspects de la discipline n'étant pas quantifiable en terme de performance — la pratique de la discipline comme objet esthétique visuel (en photographie notamment) se répand.

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Le "style skateur"

La récupération par les médias de l'image du skateboard et la profusion des marques de skate (Blind, DC, DVS, Element, ÉS, Etnies, Flip, Girl, Globe, Independent, Osiris, Spitfire, Venture, Volcom, WESC, World Industries, Zero, et tant d'autres) a également fait du "style skateur" une mode à part entière. En effet, les habitudes stylistiques des adeptes, issues des cultures populaire californienne et urbaine américaine, se voient reproduites par une multitude de jeunes, la plupart n'étant même pas intéressé par la pratique du skate. Cette nouvelle génération est vue d'un drôle d'œil par certains véritables skateurs, qui les qualifient alors de frimeurs ("poseurs" ou "pseudos"). Ce style s'étant développé en mode, l'attirail vestimentaire des skateurs coûte cher, ce qui mène quelque fois à des situations où seuls les "poseurs" portent réellement des habits de skate, tandis que les pratiquants n'en voient pas forcément l'intérêt. Mais il ne faut pas voir là-derrière une imitation désœuvrée ou une reproduction ridicule. La récupération de cette mode est une façon de montrer son adhérence à une philosophie, plus encore qu'à une discipline en soi. L'esprit du skateboard a donc beaucoup inspiré la nouvelle génération, devenant un phénomène de société, et une référence parmi les jeunes.

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La musique

D'un point de vue musical, il n'est pas possible de stéréotyper l'univers du skateboard. Si certains prétendront que les skateurs apprécient surtout les musiques de la « street culture » américaine (hip-hop, rap), d'autres ne pourront que s'insurger devant cette affirmation. La culture musicale qui se trouve derrière le skateboard est le résultat d'une longue évolution, et est ainsi très diversifiée. Issu du surf, discipline à la culture profondément Rock'n'Roll, le skateboard s'est ensuite développé dans la rue, sur des rythmes de hip-hop ou de rap. Il n'y a donc pas de généralité absolue à faire. Le hip-hop est récupéré pour son appartenance à la street culture américaine, tandis que le rock rappelle l'euphorie des débuts. Toutefois, en Europe particulièrement, le rock et ses dérivés — punk, metal — semblent supplanter le hip-hop dans le monde du skateboard, ce genre de musique étant associé au "style skateur" (voir point précédent).

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Le skateboard et l'image

Les vidéos qui ont marqué, à chaque génération, l'histoire du skateboard, témoignent du lien entre skateboard et images. Même si l'innovation dans les figures et leurs enchaînements est devenue la mesure de référence d'une bonne vidéo, l'aspect esthétique de cet enchaînement, l'impression générale rendue, et le style demeurent indispensables pour que celle-ci entre dans l'histoire. Elle est, en général, associée à une bande-son qui colle aux séquences de chaque skateboarder.

On note la sortie du film Les Seigneurs de Dogtown, de Catherine Hardwicke, qui retrace l'évolution du skateboard à partir des années 70 et des trois fondateurs de la discipline : Jay Adams, Stacy Peralta (qui est d'ailleurs scénariste du film, et dont le rôle est joué par le jeune John Robinson, acteur principal de Elephant de Gus Van Sant ) et Tony Alva.

Le skateboard en tant que discipline reste proche de ses voisins de glisse tels que le BMX,le X-board, le surf (et ses variantes : windsurf, kitesurf...) ou le snowboard, mais se voit en concurrence avec le roller (soit disant « un truc de skateur frustré ! »).

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Skateboard

Planche à roulettes...

Un skateboard se compose de plusieurs pièces distinctes, généralement choisies séparément et ensuite assemblées. Citons...

  1. La planche ou board : il s'agit de l'élément principal. Il en existe plusieurs formes et tailles. Elle est en bois (érable Canadien) et composée de plusieurs couches fines ou plys, de 6 à 9 afin d'assurer une meilleure résistance. Plusieurs tailles de planches existent. Pour les classer, on se réfère à la largeur. Celle-ci varie de 7.5' (inches) –utilisées généralement pour la discipline en street– jusqu'à 8.5' pour la rampe. Notons que la plupart des professionels n'utilisent que des planches de 8' au minimum. D'autres critères que la largeur permettent de distinguer différentes planches. Premièrement, le motif, lié à une marque ou encore à un skateboarder célèbre (pro-model), mais également la longueur et la courbure. Les bords et les arrêtes des planches sont arrondis, mais généralement ces dernières deviennent coupantes à force d'usure. La planche est recouverte d'un grip, une feuille adhésive « agrippante » comparable à du papier de verre, tout à fait indispensable pour le "ollie" et responsable de l'usure rapide des chaussures. L'avant de la planche est appelé le nose (l'anglais pour « nez ») et l'arrière de la planche se nomme le tail (du mot anglais signifiant « queue »). Sur la plupart des planches actuelles, il n'y a pas de réelle distinction entre l'avant et l'arrière de la planche (on pourra cependant observer que le tail est légèrement plus long et moins courbé que le nose). Les mots nose et tail n'interviennent alors qu'en fonction de la position et de la direction que le skateur donne à la planche.
  2. Les trucks ou axes : il y en a deux par skate. Ils sont directement vissés à la planche et servent a faire le lien entre la planche et les roues. Ils doivent être solides pour pouvoir encaisser les chocs et assez léger pour ne pas déranger la skater et sont ainsi en aluminium spéciale (qui ne peut pas être souder, cela étant pour la sécurité du skater), parfois peint. Il en existe également de plusieurs sortes, bien que leur rôle soit évidemment toujours le même. Certaines marques en proposent même de formes les plus inattendues, comme les axes de Blind, taillés en forme de personnage entouré de lettres formant le nom de la marque (le tout en relief). De plus, la manière dont le skateur resserre ses trucks détermine sa façon de skater. C'est pourquoi ceux qui veulent un maximum de stabilité optent pour des trucks resserrés ( il faut alors appuyer légèrement sur le tail pour pouvoir tourner ) tandis que d'autres optent pour des trucks desserrés ( ils peuvent ainsi tourner sans avoir besoin d'appuyer sur le tail mais juste en penchant le corps ).
  3. Les roulements : ce sont des roulements à billes. Il existe plusieurs types de qualité, classés avec les norme ABEC qui vont de 1 à 9, les Abec1 étant bas de gamme pas très performants mais solides, les Abec3 et 5 sont les plus courants, solides et rapides, et les Abec7 et 9 sont moins solides, mais plus rapides. Beaucoup de marques actuelles ne tiennent plus vraiment compte de ces standard pour leur roulement haute gamme. Une planche nécessite 8 roulements (deux par roue).
  4. Les roues : en uréthane, elles ont en moyenne 5 à 6 centimètres de diamètre. Elles se fixent sur les
  5. roulements

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... tricks ...

 


 

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Frontside lipslide.

Il y a, à l'heure actuelle, un nombre impressionnant de figures, ou « tricks ». Le plus simple –mais certainement pas le plus facile- est le « ollie », le saut. C'est le premier trick qu'un débutant doit apprendre s'il veut pouvoir évoluer. Avant son invention, les premiers skateurs s'élevaient dans les airs en faisant un boneless, consistant à élever la planche en l'attrappant avec une main et en tapant du pied sur le sol. À présent, le ollie permet de sauter sans qu'il soit question de toucher la planche avec les mains ni de mettre le pied au sol. Les autres figures sont divisés en différentes catégories, selon certains critères. Pour une explication plus détaillée, vous pouvez consulter l'article sur les tricks.

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... et decks.

L'esprit de la discipline veut que l'on puisse pratiquer le skateboard sur n'importe quel mobilier urbain. Toutefois, l'apparition des skateparks a fait l'apanage d'un nouvel éventail de modules - ou decks, inspirés du mobilier urbain traditionnel mais transformés pour servir spécifiquement à la pratique du skateboard et d'autres sports extrêmes s'y prêtant. Ces différents modules se distinguent par leur forme, leur taille, leur matière, ou encore par les tricks qu'ils permettent d'effectuer. Citons :

  1. Le curb : c'est un solide, sur l'arrête duquel on réalise des slides ou des grinds (pour le vocabulaire, voir tricks). Celui-ci n'est pas forcément artificiel et on le retrouve dans le mobilier urbain (bancs, rebords de trottoirs,...).
  2. Le ledge : variante du premier, il s'agit d'un curb incliné ("en descente"), généralement plus haut ou plus long que le curb de base.
  3. Le rail (/reIl/) : en plus du curb, il est également possible d'effectuer des slides ou des grinds sur des rails, vulgairement appelée "barres de slides". En analogie avec le mobilier urbain, citons les rampes d'escaliers (handrails).
  4. La pallette ou table: ce sont des solides assez larges, surélevés par rapport au sol (d'où le nom table). Contrairement au curb, le but n'est pas de glisser sur l'arrête mais de rouler sur la surface, la finalité étant d'y effectuer l'un ou l'autre manual. Si un simple ollie suffit pour se retrouver sur la pallette, un trick plus particulier permet d'augmenter le niveau.
  5. Le half-pipe : il s'agit d'une rampe en UU , dans laquelle les skateurs effectuent des va-et-vients, prenant de la vitesse et effectuant de part et d'autre des tricks divers. A l'extrémité du half-pipe se trouve un rail appelé plus spécifiquement coping, et sur lequel peuvent se faire des slides ou des grinds aussi bien que des tricks plus particuliers (tricks au coping). Le nom half-pipe signifie en anglais demi-tuyau, une analogie qui parait évidente lorsque l'on considère la forme du module.
  6. Le quarter(-pipe) : comme son nom le laisse penser, le quarter est en quelque sorte un "demi half-pipe". Il s'agit ainsi d'une plan incliné concave, arborant un coping à l'extrémité supérieure. On peut combiner deux quarter pour reconstituer un half-pipe, mais on peut également les combiner d'une autre façon, en faisant coïncider les deux copings, créant ainsi un spin.
  7. Le bowl : assimilable à une rampe, un bowl est un module comparable à une demi sphère dans laquelle les skateboarders évolueraient. Afin de le rendre accessible, ses bords supérieurs(munis eux aussi d'un coping) coïncident avec le sol, lui donnant l'air d'un gigantesque bol (traduction française de bowl) enfoncé dans le sol. Par abus de langage, le mot bowl désigne également tout type de module s'apparentant à cette définition mais n'étant pas forcément "demi-sphérique".
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